« Devenir artisan couvreur, un métier passion », rencontre avec Andréas Milet, Président de la CAPEB Bretagne
« Devenir artisan couvreur, un métier passion », rencontre avec Andréas Milet, Président de la CAPEB Bretagne
En Bretagne, le secteur de la couverture fait face à une véritable pénurie de main-d’œuvre. En 2025, ce ne sont pas moins de 940 projets de recrutement qui sont recensés mais 86 % des entreprises rencontrent des difficultés à recruter un artisan couvreur. Via cet article retrouvez le témoignage d’Andréas Milet, artisan couvreur depuis 20 ans, dirigeant d’une entreprise familiale à Thorigné-Fouillard (35) et Président de la CAPEB Bretagne, qui nous partage ses raisons d’aimer ce métier.
Artisan couvreur, un métier qui ne s’improvise pas
A la question posée sur les raisons de se lancer dans cette voie, Andréas nous répond : « Dans une époque où on est tous en recherche de sens, de qui je suis, de qu'est-ce que je veux faire ? (…) c'est des métiers qui, de par leur exigence font que, quelque part, vous vous accomplissez. C'est dur, faut le dire. Mais ça en vaut la peine ! ».
La couverture, ce n’est pas seulement poser des ardoises, c’est un véritable savoir-faire qui allie tradition, technique et précision.
« Notre activité principale, ça va être de la rénovation de toiture et d’entretien. Tout ce qui touche à la couverture donc ardoise, zinc, acier », explique Andréas.
Il ne s’agit pas d’un métier que l’on choisit par hasard. « On ne peut pas se lancer dans la couverture parce qu’on cherche un travail alimentaire. C’est vraiment un métier qu’on doit avoir envie de faire, pour lequel on est heureux de se lever le matin avec la satisfaction d’un travail bien fait. »
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Quelles sont les qualités requises pour exercer le métier d’artisan couvreur ?
Le couvreur travaille en hauteur, au contact direct des éléments, il nécessite des qualités physiques et des capacités de réflexions : « Je nous compare un peu à des sportifs de haut niveau ! ». Mais la condition physique ne suffit pas : ne pas avoir le vertige, développer l’intelligence de la main et du terrain, l’apprentissage est long !
« Contrairement à ce qu’on a longtemps voulu nous faire croire, être couvreur demande de l’intelligence. C’est un métier où l’on apprend sans cesse ! On est dans une société où tout va très vite, on veut tout, tout de suite et paradoxalement on est sur un métier qui se fait sur le temps long, où la patience et l’humilité sont importantes ! ».
Et au-delà de la technique, il y a aussi une dimension esthétique : « Nos réalisations doivent être propres, belles, esthétiques. C’est un métier qui demande aussi une fibre artistique. »
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Un métier exigeant mais gratifiant
Travailler sur les toitures n’est pas sans difficulté mais c’est aussi ce qui le rend unique.
« C’est comme une randonnée en montagne. L’ascension est difficile, mais une fois arrivé en haut, la vue est incroyable. La couverture, c’est pareil ».
Les artisans couvreurs trouvent une véritable fierté dans le résultat de leur travail : « Quand on se promène dans une rue et qu’on peut dire : tiens, ça c’est moi qui l’ai fait, il y a une vraie satisfaction et puis protéger les gens en leur assurant un toit, c’est fondamental. »
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Des opportunités d’évolution
Au-delà de la passion, le métier de couvreur offre de vraies perspectives. « On peut commencer apprenti, évoluer comme ouvrier, devenir chef d’équipe, puis créer son entreprise. On ne juge pas d’où vous venez, ce qui compte, c’est où vous voulez aller » souligne Andréas.
Au-delà des opportunités de carrière, demain le savoir-faire traditionnel sera plus que jamais valorisé. « Dans 15 ou 20 ans, avec la multiplication des bâtiments industriels, réaliser des toitures en ardoise sera du grand art. Ceux qui maîtriseront ce savoir-faire auront une vraie reconnaissance et gagneront bien leur vie ! »
Le métier de la couverture c’est aussi une aventure humaine !
La couverture n’est pas seulement un métier technique, c’est aussi une aventure humaine. La transmission occupe une place essentielle. « Nous formons des apprentis pour que le geste perdure. Ce qui nous importe, c’est que les jeunes s’épanouissent et que le métier continue à vivre. »
Dorénavant, le métier s’ouvre : « Aujourd’hui on n’est pas fermé à tout type de profils, on est en mesure de s’adapter, c’est dans l’air du temps. Le 40 heures d’autrefois n’existe plus. »
Le travail en équipe est aussi central : « On passe parfois plus de temps avec nos collègues que dans nos familles. Alors oui, la cohésion et l’esprit d’équipe sont essentiels. »
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Le conseil d’Andréas, oser se lancer !
À ceux qui hésitent encore, Andréas a un message simple : « Surtout, il ne faut pas hésiter, ne pas avoir peur de tenter l’aventure. Si ça ne marche pas dans une entreprise, ça marchera dans une autre. L’important, c’est d’essayer. La couverture est un métier qui impose le respect et qui permet de s’accomplir. »
Un grand merci à Andréas pour le temps accordé pour partager sa passion du métier.
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