photo Pierre et Elouan accompagné de M Ballay Enseignant en couverture
Laura Flambry : forger sa voie, entre choix affirmés et curiosité
Portrait de Laura qui forge son avenir pas à pas !
À 30 ans, Laura Flambry a déjà connu plusieurs vies professionnelles. Son parcours est fait d’expériences multiples, de bifurcations, de remises en question, mais surtout d’une volonté constante : celle d’apprendre, d’agir, et de tracer sa route.
« Plus jeune, je ne me retrouvais pas dans les propositions d’orientation classique que donnait à voir l’Éducation nationale. »
Elle débute donc par un bac pro agricole, attirée par une vision un peu bucolique du métier. Mais la réalité ; plus centrée sur la gestion d’élevage et d’exploitation, ne lui convient pas.
Une vie active riche et formatrice
Laura entre ensuite dans la vie active et exerce dans différents domaines : serveuse, vendeuse de bijoux ou de chocolats, intérim…
« Être serveuse m’a appris à mieux communiquer, à développer ma répartie et à prendre de l’aisance en société. »
Ces expériences variées, qu’elle a exercées avec plaisir, lui permettent de gagner en confiance et en maturité. Forte de ce parcours, elle décide alors de reprendre une formation dans un domaine qui lui tient à cœur. Elle se souvient de son intérêt pour la SVT et les animaux, tente une formation d’assistante vétérinaire à Nantes.
« C’est un métier intéressant mais je ne m’y retrouvais pas personnellement. »
Elle y découvre une autre facette du métier, plus administrative et logistique, qui la détourne un peu de ses attentes. Mais cette expérience, et la vie nantaise, élargissent ses horizons.
Le déclic
Après un retour en Bretagne avant le COVID, quelques missions en intérim, puis un voyage d’un mois en Guyane, Laura fait une mauvaise affaire en achetant un camping-car. Une expérience amère, mais décisive.
« J’ai commencé à réfléchir sérieusement à mon projet professionnel. Je devais travailler rapidement et pas trop loin. »
C’est en discutant avec des connaissances travaillant dans l’industrie qu’elle découvre les possibilités offertes dans le secteur naval. Elle se rend à une journée portes ouvertes chez Piriou à Concarneau, où elle découvre la formation en alternance de charpentier coque.
« Là, j’ai eu un déclic. Les odeurs, les matériaux, l’ambiance… ça me parlait. »
Elle passe un test de positionnement, entre en formation en chantier-école, et enchaîne sur une première embauche d’un an. L’environnement de travail et l’état d’esprit d’équipe lui plaisent. Elle choisit ensuite d’intégrer une autre entreprise du secteur pour découvrir une nouvelle approche et d’autres méthodes de travail. Une manière aussi de se situer dans le paysage professionnel.
Une parenthèse en Inde
À la fin de ce contrat, elle part trois mois en mode sac à dos en Inde, d’abord avec une amie, puis seule. Ce voyage, riche en rencontres et en émotions, la ravi et lui ouvre l’esprit. Les relations nouées là-bas à l’époque continuent et lui permettent d’y refaire un voyage avec un second regard sur le pays et une meilleure appréciation de la vie en France.
Se reconvertir avec exigence
À son retour, elle veut continuer à apprendre, et s’oriente vers le CAP Métallerie au GRETA.
« J’y suis allée assez confiante, pensant compléter mes connaissances. Finalement, j’ai beaucoup appris. »
Stages variés, formateurs disponibles et inspirants, diversité des approches… c’est une année enrichissante. En fin de CAP, ses formateurs lui proposent de poursuivre avec une Mention Complémentaire en tuyauterie industrielle.
« Ils m’ont parlé de plans en isométrie, de calculs de ligne, de vision en 3D… Ça m’a tout de suite plu ! »
Une femme dans l'industrie
Aujourd’hui, Laura est en contrat de professionnalisation avec Axima, en formation au lycée Colbert et au GRETA-CFA Bretagne Sud. Elle attend de voir ce qui se profile à l’issue du diplôme. Rien n’est encore arrêté, mais elle sait qu’il y aura des opportunités dans le secteur.
« Il n’y a pas encore beaucoup de femmes dans la métallerie, et encore moins en tuyauterie. Mais les choses bougent. En soudage, on voit de plus en plus de femmes arriver. »
Et de conclure avec conviction :
« Beaucoup d’hommes arrivent là par défaut. Les femmes, elles, y sont par choix et par compétences. Ça devrait compter pour un employeur ! Mon passé de serveuse m’a donné de la répartie et de l’humour, essentiels pour naviguer dans un milieu encore très masculin. Un seul conseil : osez vous lancer. Il y a du boulot ! »
Souhaitons à Laura de continuer à forger son avenir avec autant de curiosité, de courage, et d’envie d’apprendre. Ses chemins, ses voyages, ses errances sont autant de forces dans un parcours où rien n’est figé.
Les formations de la filière transformation du métal
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Réunion d’information
Métallier (CAP)
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Places vacantes
Technicien en tuyauterie (MC - niv 4)
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Places vacantes
Technicien·ne en soudage (Mention complémentaire)
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