Mireille - Promo décembre 2024 Publié le 24/02/2025

D’origine ivoirienne, je réside à Quimper depuis 2015. Titulaire d’un BTS en gestion commerciale, je travaillais en Côte d’Ivoire à la LONACI (équivalent de la Française des jeux). Lorsque je suis arrivée en France, j’ai redémarré une carrière par la garde d’enfants, puis l’usine dans le sud de la France. En Bretagne, j’ai occupé des postes d’agente de fabrication ou de conditionnement dans plusieurs usines.

J’avais une amie qui se formait au FLE (Français Langue Etrangère) au CLPS. C’est là que j’ai découvert qu’il y était proposé une formation de conducteur de ligne organisée en partenariat avec le Greta. J’ai pris les informations mais l’idée de changer mon statut d’intérimaire en CDD pour devenir demandeuse d’emploi m’inquiétait. Tant pis, je franchis le pas et je suis entrée sur cette formation financée par le programme Qualif emploi de la région.

Je maîtrisais les bases des mathématiques, les unités de mesure, la règle de 3, essentielle pour exercer le métier. J’étais à l’aise dans la pratique de la conduite de ligne automatisée ou semi-automatisée.

Tout au long de la formation, l’ambiance entre stagiaires était stimulante et bienveillante car il y avait une réelle entraide entre nous. Les formateurs dont Lucas, formateur du métier pour le Greta, étaient à l’écoute et toujours disponibles.
Le plateau technique permettait d’exercer en situation de travail avec des conditionnements différents (solides, liquides, flacons, pots…).
Nous avons également pu visiter plusieurs entreprises industrielles locales afin de collecter les informations sur le taux de rendement, la sécurité, la logistique de la réception à l’expédition en passant bien sur par le processus de fabrication.

Les périodes de stage en entreprise sont un réel atout. J’ai eu la chance de pouvoir faire un stage en agroalimentaire et un stage en non agroalimentaire. Le conducteur de ligne peut travailler en industrie pharmaceutique comme chimique, métallurgique, cosmétique, plasturgie… Il y a une vraie diversité des métiers. Cela ouvre des perspectives.

Plusieurs agences d’interim sont intervenues au cours de la formation pour nous proposer des offres d’emploi avec la possibilité de négocier un taux horaire. Ce qui est valorisant. A peine la formation terminée, j’étais déjà en emploi.
Le fait d’avoir passé le SST et l’habilitation électrique au cours de la formation est un plus pour intégrer un emploi.

Aux futurs candidats à la formation conducteur de machine ou conducteur de ligne, je dirais qu’il faut être curieux, volontaire, assidu, attentif car le métier exige de la précision et de la réactivité. Mon message : on peut apprendre un nouveau métier technique que l’on soit femme ou homme et quel que soit son âge.

Mais je ne pense pas m’arrêter là. Le métier de conducteur de ligne permet une évolution en tant que chef d’équipe, chef de production, agent de maîtrise. J’y réfléchis !